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 La Conférence des Nations Unies sur l’océan, à Nice, vient de commencer le 9 juin. Une délégation de plus d'une centaine de Polynésiens (gouvernement, scientifiques, représentants de la société civile, et même des écoliers...) participe à l'événement. Le sujet, d'importance mondiale - et ses répercussions au niveau local - donne lieu à de nombreux articles de presse concernant plusieurs thématiques. Les revues de presse AvA-Infos consacrées à cet UNOC  constituent une base de données qui pourra à son tour donner lieu à des analyses et des synthèses ultérieures. Avis aux amateurs ! C'est en tout cas, dans un premier temps, une invitation à plonger dans la complexité de problématiques écologiques, climatiques, sociales, économiques et culturelles... multiples et se chevauchant ! Autant de défis qui demandent plus qu'une lecture superficielle et qui invitent le lecteur à se pencher avec attention et intérêt sur des enjeux qui engagent l'avenir de l'Humanité. Ni plus, ni moins...!

  

 

Articles précédents :

Sommet des océans : l'UNOC3 à J-5 (AvA-Infos) 04/06/25

Le Pays se prépare pour l'UNOC (AvA-Infos) 27/05/25

 

Le Forum mondial des îles aura lieu du 8 au 10 juin prochain, en parallèle de la Conférence des Nations unies sur l’Océan. L’occasion pour les États et territoires insulaires, Outre-mer compris, de faire entendre leur voix et espérer à l’issue, des financements tant sur la vulnérabilité, la protection de la biodiversité marine, la pollution plastique et la décarbonation des transports. C’est le ministre chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi, qui gčre son organisation. De nombreux États et territoires insulaires, des pays ou des territoires ayant une façade maritime, tout comme des financeurs et des ONG, vont participer au Forum mondial des îles qui aura lieu du 8 au 10 juin. Pour Thani Mohamed-Soilihi, ministre chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux chargé de son organisation, l’Unoc 3 est une « occasion à saisir », « un an après la Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires, qui s’est tenue en mai 2024 à Antigua et Barbuda », et dans la continuité de tous ces rendez-vous internationaux qui ont mis en lumière les problématiques insulaires face aux changements climatiques, à commencer par la COP21 de Paris. (…) Côté programme, quatre thématiques principales seront au cœur des échanges : Vulnérabilités et financements innovants ; connectivité et transports maritimes ; thématique lutte contre les pollutions, notamment plastiques ; et préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. « Chaque panel sera ouvert ou clôturé par un chef d’État ou de gouvernement » précise le ministre qui ouvrira le Forum, et dont la clôture sera assurée par Emmanuel Macron. Parmi la soixantaine d’États et territoires représentés, la Première ministre de la Barbade, le président du Cap Vert, le Premier ministre des Îles Cook, le Premier ministre de l’Île Maurice, le président de la République des Palaos, le Sri Lanka ou encore les dirigeants de Tuvalu sont attendus. Côté Outre-mer français, le président de la Polynésie Moetai Brotherson, les exécutifs de Martinique, de Nouvelle-Calédonie, de Mayotte ou encore de La Réunion seront présents. (…)

Les îles veulent faire entendre leurs voix à l’Unoc (Radio 1)

Le président de la Polynésie française Moetai Brotherson a co-signé avec le président de la République des Palaos Surangel Whipps Jr., un article pour dire non à l’exploitation des fonds marins. Ils craignent les « dommages environnementaux irréversibles », parlent de « risques pour la santé des océans et la stabilité du climat », ainsi que « des gains économiques incertains » et redoutent « des tensions géopolitiques qui déstabiliseraient ce continent océanique pacifique ». Cet article a été publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature, preuve que leur vision et leur expertise est reconnue. Un message fort envoyé à la communauté internationale à la veille de l’Unoc.
C’est à la veille de l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur l’océan à Nice que la prestigieuse revue scientifique Nature, publie une tribune co-signée par le président du Pays, Moetai Brotherson et le président de la République des Palaos Surangel Whipps Jr. Ils proclament leur opposition à l’exploitation des fonds marins, estimant que « la volatilité économique, les bénéfices locaux limités, les impacts écologiques dévastateurs et les risques climatiques représentent des menaces inacceptables ». Concernant l’économie d’abord, pour les deux élus, l’extraction des métaux en eaux profondes est loin d’être une source financière stable. (…) C’est également loin d’être une bonne idée pour développer l’emploi puisque cette activité nécessite des équipes spécialisées, ce qui limite les possibilités d’emplois au niveau local. (…) Du côté de l’environnement, l’exploitation des métaux en eaux profondes est aussi une source d’inquiétude. Cette fois les deux présidents prennent l’exemple de Nauru et des difficultés économiques et sanitaires après des années d’exploitation du phosphate et s’interrogent : quel pourrait être le résultat de l’exploitation des fonds marins pour la biodiversité de ces habitats isolés ? (…)

Moetai Brotherson co-signe une tribune contre l’exploitation des fonds marins dans la revue Nature (Radio 1) 

Avant l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) à Nice, le président de la Polynésie Moetai Brotherson a accordé une interview à Outremer la 1ère. Le Fenua représente la moitié de la zone économique exclusive française. La Polynésie arrive en force à ce Sommet de l’Océan à Nice (9 au 13 juin) avec une délégation de 109 membres. Le président de cet immense pays d’Outre-mer composé de cinq archipels vient faire entendre une autre voix. Celles des petits pays océaniens qui, bien que polluants très peu la planète, subissent de plein fouet les effets du changement climatique. (…)

UNOC 2025. "Comme le nuage de Tchernobyl, l’exploitation des fonds marins ne connaît pas de frontières", met en garde le président de la Polynésie (Polynésie 1ère)

 

Dans une tribune publiée par la revue scientifique reconnue Nature, ce jeudi - veille de l'ouverture de la Conférence des nations Unies sur l’océan à Nice -, Moetai Brotherson et son homologue des Palaos Surangel Whipps Jr. appellent la communauté internationale à faire preuve de prudence face à la ruée vers l’exploitation minière* en haute mer dans l’océan Pacifique.
Alors que la course aux métaux des grands fonds marins du Pacifique s’intensifie, et à quelques heures de l’ouverture de la Conférence des nations Unies sur l’océan à Nice, Moetai Brotherson et son homologue des Palaos Surangel Whipps Jr. ont signé ce jeudi une tribune dans la revue Nature, renouvelant leur opposition à l’exploitation minière, en l’absence de connaissances établies sur les risques qu’elle implique. Une position prise de longue date et répétée par le président du Pays, qui s’était entretenu sur le sujet avec le Guardian, début avril. « En tant que dirigeants de deux nations insulaires du Pacifique (…) nous portons une responsabilité profonde : celle de contribuer à la protection de cet océan (…). Bien plus qu’une ressource et qu’une composante essentielle de la planète, l’océan est intimement lié à l’identité spirituelle et au patrimoine culturel de nos communautés. Il est le berceau de la vie, et mérite respect et protection. Ce lien sacré, entre autres, nous oblige, en tant que gardiens collectifs, à nous opposer à l’intérêt mondial croissant pour l’exploitation minière des fonds marins », écrivent les deux présidents.

Exploitation minière : Moetai Brotherson renouvelle ses craintes dans une tribune (TNTV)

* Le PDG de The Metals Company (TMC) Gerard Barron n'a "aucun doute", son entreprise pionnière dans la prospection minière sous-marine sera bien la première à extraire les minerais convoités en haute mer, grâce à un coup de pouce de Donald Trump, assure-t-il dans un entretien jeudi avec l'AFP à New York.
Tournant le dos à l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) compétente en la matière, l’entreprise canadienne TMC a créé la surprise en sollicitant auprès de Washington, via sa filiale américaine, le premier permis d’extraction minière commerciale dans les eaux internationales, pour récolter dans le Pacifique des nodules polymétalliques riches en métaux nécessaires pour la transition énergétique. TMC attend une réponse fin juin.

« Aucun doute », TMC sera la première à extraire les minerais sous-marins, assure son PDG (TNTV)

 

À quelques jours du troisième sommet de l'UNOC à Nice, le président Moetai Brotherson a fait le déplacement accompagné de Taivini Teai et Jordy Chan, avec qui il a présidé en visioconférence un conseil des ministres extraordinaire ce vendredi 6 juin.
30 000 participants sont attendus pour la troisième conférence des Nations Unies sur l'Océan à Nice du 09 au 13 juin. Parmi eux, une délégation de 109 Polynésiens. Gouvernement, services de l'état, associations, scientifiques. Tous vont parler d'une voix pour défendre les actions du fenua et leurs ambitions pour protéger l'environnement. Autant de sujets au cœur du conseil des ministres exceptionnel organisé vendredi matin à la présidence. L'axe majeur mis en avant par le Président : la mise en place de l'un des plus grands espaces marins protégés au monde : « l'ensemble des espaces protégés et des zones de pêches réglementés couvrent une surface de 1 086 000 m2 » rappelle-t-il. (…) Autre nouveauté concernant la pêche hauturière : la mise en place de zones de pêche réglementées de 15 nautiques aux Marquises, aux Gambiers et aux Australes.  (…). Mais cette nouvelle réglementation laisse perplexe Ralph Van Cam, président du syndicat des pêcheurs de Poti Marama et ‘Auhopu. « C’est quand même un premier pas. Mais nous, on aurait aimé que ça soit 50 nautiques. Pour nous, c’est comme si on mettait un filet sur les quelques poissons qui réussissent à rejoindre la côte » affirme le pêcheur. Une chose est sûre, le gouvernement se donne un délai supplémentaire pour mettre en place ces aires marines. Le président Moetai Brotherson souhaite parvenir à un accord partagé par tous d'ici le 8 juin 2026. Le but étant de décrocher des financements et de réguler la pêche dans les eaux internationales. 

UNOC : l'océan au cœur d'un conseil des ministres exceptionnel (Polynésie 1ère)

En prélude à la conférence des Nations Unies sur l’océan, le conseil des ministres qui s’est déroulé ce vendredi par visio-conférence entre Nice et Papeete a acté la transformation de Tainui Atea en aire marine protégée selon les standards internationaux. À retenir : l’interdiction de l’exploitation minière des fonds marins, un partage des territoires marins entre pęcheurs hauturiers et côtiers qui reste à finaliser, et deux « parcs territoriaux marins » représentant 20% de la ZEE totalement fermés à toute activité économique.
En visio-conférence depuis Nice où s’ouvre lundi la 3e conférence des Nations Unies sur l’océan, Moetai Brotherson a annoncé la modification du classement de Tainui Atea, l’aire marine gérée créée en 2018 qui englobe l’intégralité de la ZEE polynésienne, soit quasiment « la moitié de l’espace maritime français ». Mais « les objectifs initiaux, couplés à un manque de réglementation claire, ont limité son efficacité et sa reconnaissance par des organismes tels que l’UICN (l’Union internationale pour la conservation de la nature) et le PNUE (le Programme des Nations unies pour le développement). » Tainui Atea devient donc une aire marine protégée, avec un renforcement de la réglementation en vigueur, qui pourrait la rendre éligible à des financements internationaux. Et elle devient aussi le mannequin-vedette de la protection des océans pour la France qui accueille la conférence : Paris ambitionne de faire passer la part des océans protégés de 8,4% aujourd’hui à 30% d’ici à 2030. (…)

La Polynésie muscle la protection de son océan (Radio 1)

La Conférence des Nations Unies sur les Océans (Unoc) s'ouvre lundi dans l'Hexagone. Pour marquer sa volonté de faire de la Polynésie un acteur central de la gouvernance océanique mondiale, le Pays a organisé un conseil des ministres extraordinaire ce vendredi. Parcs territoriaux, zones de pêches réglementées, nouvelles interdictions : plusieurs annonces ont été faites.
C’est un conseil des ministres extraordinaire, diffusé en direct, qui s’est tenu ce vendredi entre Nice où se trouvent le président du Pays et la délégation du fenua, et Papeete où est resté une partie du gouvernement. Le gouvernement a décidé de réviser l’arrêté de classement de l’aire marine protégée Te Tainui Atea.

Protection du domaine maritime : les annonces du Pays à la veille de l’Unoc (TNTV)

+ Lire aussi Un nouveau plan de gestion pour Tainui Atea (Ofb.gouv)

C'est depuis Nice, où il assiste à la Conférence des Nations Unies sur l'Océan, que le président du Pays a annoncé des réformes visant à renforcer la protection de notre domaine maritime en instaurant de nouveaux espaces protégés et des zones de pêche règlementées, couvrant 20% de notre ZEE. Un parc territorial de 220 000 km2 réservé à la pêche traditionnelle sera aussi créé à l'ouest des îles de la Société, un autre de 650 000 km2 aux Gambier en tant que “sanctuaire pour la vie marine”.
C'est depuis Nice, en visioconférence, que le président Moetai Brotherson a tenu un conseil des ministres extraordinaire et décentralisé ce vendredi matin. Un format un peu particulier où la presse et les acteurs de la pêche étaient invités pour écouter les annonces du gouvernement sur la manière dont il souhaite faire évoluer la gestion de notre Zone économique exclusive. Une ZEE qui, comme il l'a rappelé, représente la moitié de la surface maritime française avec ses plus de 5 millions de km2. En préambule, Moetai Brotherson a également rappelé la création, en 2018, d'une Aire marine gérée (AMG) Tainui Ātea faisant de la Polynésie une pionnière en matière de protection de son environnement marin. Un “modèle ambitieux et inspirant” qui a néanmoins trouvé ses “limites” pour une reconnaissance au plan international. Il a notamment pointé du doigt “l'absence de règles juridiques précises interdisant certaines pratiques” ou encore un “écart entre les objectifs du classement et ceux du plan de gestion adopté en 2023”. Un manque de cadre juridique qui “nuit à la crédibilité du modèle polynésien” et qu'il entend donc corriger. (…)
 
Le Pays renforce la protection de la ZEE (Tahiti Infos)

# Emmanuel Macron a déroulé les enjeux et objectifs de la conférence des Nations unies sur l’océan, qui s’ouvre dimanche à Nice. Entre le traité sur la haute mer, les aires marines protégées – le chef de l’État salue au passage la « décision historique » de la Polynésie française tout en annonçant des moyens pour la collectivité d’Outre-mer -, ou encore la protection des fonds marins, les sujets seront nombreux et le Président compte sur la mobilisation dans un contexte de « remise en cause des enjeux climatiques ».
« L’enjeu est important, a déclaré le Président de la République. Nos océans sont aujourd’hui directement touchés par le dérèglement climatique » martèle Emmanuel Macron, qui cite le « réchauffement de leur température », « une acidification du milieu », « des mécanismes de pêche illégale et de surpêche de plus en plus criants » avec « un poisson sur cinq qui est issu de la pêche illégale », la pollution plastique « qui continue de s’accroître », la « destruction des habitats et des récifs coralliens ». Le chef de l’État déplore aussi, « politiquement », la « remise en cause des enjeux climatiques par certains », alors que « nos océans sont au cœur de la lutte pour réduire les émissions de CO2 et pour protéger la biodiversité. (…) Ils sont à eux seuls la source de 50 % de l’oxygène que nous respirons. C’est le premier puits de stockage carbone. 25 % du CO2 émis par les énergies fossiles est absorbé par nos océans. Et ils stockent 90 % de l’excès de chaleur généré par les gaz à effet de serre ». (…). Premier grand défi de ce rendez-vous : la réussite diplomatique du traité « BBNJ » (« Biodiversity beyond national jurisdictions », ndr) sur la haute mer, qui a besoin de 60 ratifications pour entrer en vigueur. « Le deuxième objectif, c’est de continuer la mobilisation pour la protection de nos aires marines », a-t-il poursuivi, rappelant l’objectif d’atteindre 30% d’aires marines protégées (AMP), contre 8% actuellement. Emmanuel Macron a d’ailleurs salué l’annonce du gouvernement de la Polynésie française, qui a transformé son aire marine gérée en aire marine protégée vendredi, dont 20% en « protection stricte ». Soit, avec ses 5 millions de km2, près de la moitié de l’ensemble des ZEE françaises, la plus vaste AMP au monde. « On va donner des moyens à la Polynésie française (…) pour pouvoir protéger tout cela, l’accompagner » a par ailleurs assuré le chef de l’État.

Emmanuel Macron promet des moyens pour l’aire marine protégée polynésienne (Radio 1)

Le fenua souhaite faire passer l'intégralité de sa ZEE d'aire marine gérée à aire marine protégée. Plusieurs annonces ont été faites à la veille de la tenue de Conférence des Nations Unies sur les Océans (Unoc). Des annonces saluées par le Président de la République Emmanuel Macron. Vendredi, à quelques jours de l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur les Océans (Unoc), le Pays a annoncé plusieurs mesures renforçant la protection du domaine maritime au fenua. La création d’un parc territorial marin de 650 000 km² est par exemple prévue aux Gambier. Un grand parc territorial de près de 250 000 km² devrait égalent être établi à l’Ouest des îles de la Société. Seules les pratiques traditionnelles, scientifiques et le tourisme durable y seront autorisés.
Objectif de ces nouvelles mesures : faire passer Tainui Atea d’aire marine gérée à aire marine protégée, statut reconnu à l’international. (…)

Protection du domaine maritime : Macron salue les annonces du gouvernement polynésien (TNTV)
 

D’aire marine gérée à espace naturel protégé. Le président du Pays avait déjà annoncé en conseil des ministres extraordinaire les mesures permettant de faire reconnaitre la ZEE polynésienne, Tainui Atea, sur le plan international. Ce lundi, à l’ouverture de la Conférence des Nations unies pour l’océan (Unoc), Moetai Brotherson a proclamé le classement en espace naturel protégé de l’ensemble de la zone économique exclusive (ZEE) polynésienne, soit la moitié du domaine maritime français. Avec 4,8 millions de km² effectivement protégés, dont 900 000 km² sous protection stricte (catégories I et II UICN) et 200 000 km² de zones côtières sous protection forte, cette aire marine protégée (AMP) devient la plus grande du monde, dépassant le monument national marin de Papahānaumokuākea (1,5 million de km²). (…) Cette seule annonce permet à la France, dont le domaine maritime couvre 11 millions de km2 (le deuxième au monde), de porter à 78% la part de ses eaux placées sous protection, un terme large qui inclut des zones où les restrictions d’activités sont minimales. Sur cette surface, 14,8% sont désormais considérées comme fortement protégées, contre 4,8% avant l’annonce de la Polynésie. 

La ZEE polynésienne Tainui Atea, plus grande aire marine protégée au monde, annoncée à l’ouverture de l’Unoc (TNTV)

Emmanuel Macron est arrivé à Nice pour accueillir les dirigeants de la planète à la veille d'un sommet de l'Onu sur les océans où il entend « mobiliser », en particulier contre ceux tentés de « se détourner du combat climatique ». À son arrivée, il a notamment été accueilli par la délégation polynésienne.
Cri de guerre marquisien, accolade chaleureuse et remise de cadeau pour le Président de la République. Un accueil chaleureux au palais des expositions de Nice transformé pour l’occasion en énorme ventre de baleine et l’occasion pour le Président d’échanger avec les délégations d’outre-mer. Des territoires dont les ZEE ultramarines forment plus de 95 % de l’espace maritime français. (…). Mis sous pression par les ONG, le Président a annoncé un renforcement de ses aires marines protégées, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% des eaux hexagonales. En prenant en compte l’Outre-mer, les zones sous protection forte devraient atteindre 14,8% du domaine maritime mondial. Notamment grâce à la Polynésie et son intention de classer toute sa ZEE en aire marine protégée. Mais la France a dû revoir ses ambitions à la baisse pour cette première conférence onusienne dans l’Hexagone depuis la COP21 en 2015. Les 60 ratifications, attendues à Nice, pour permettre l’entrée en vigueur rapide du traité pour protéger la haute mer ne devraient pas être obtenues avant la fin de l’année. (…). Un passage en aire marine protégée de catégorie 6 de l’UICN permettra « une gestion durable des ressources, conciliant conservation de la nature et activités humaines traditionnelles, compatibles avec la protection des écosystèmes ». (…) « Nous donnerons à la Polynésie les moyens pour surveiller » les zones des Australes et des Marquises a par ailleurs promis le Président.

Macron accueilli par la délégation polynésienne à l’Unoc (TNTV)

# À l’UNOC de Nice, quatre lycéennes de Bora Bora ont présenté au monde l'intérêt des aires marines éducatives, nées dans l'école de primaire de Vaitahu, dans l’archipel des Marquises, en 2013. Des espaces de sensibilisation destinés aux élèves qui gagnent en popularité : la France vise à en mettre 18 000 en place d'ici 2030.
Au milieu des interventions de pontes des questions environnementales, quatre élèves du lycée de Bora Bora ont la parole à l’UNOC de Nice, ce lundi, pour présenter leurs travaux d’introduction aux aires marines éducatives (AME), créées par leurs compagnons de l’école primaire de Vaitahu, sur l’île de Tahuata, en 2013. (…). Des classes hors les murs permettant de mieux appréhender les enjeux du développement durable et de protection du patrimoine naturel. Depuis 2013, de nombreuses classes se sont inspirées de l’impulsion marquisienne. « En Polynésie, il existe 30 zones aires marines éducatives qui sont co-gérées et gérées par les élèves gestionnaires de 34 établissements scolaires, 20 écoles, 9 collèges, 2 lycées et 3 instituts d’insertion médico-éducative » , rappelle Vaincu Marakai, coordinatrice des aires marines éducatives en PF et Chargée de mission à la DGEE . (…). Aujourd’hui, 1500 aires éducatives ont été mises en place sur le territoire national. L’objectif est fixé à 18 000 d’ici 2030.

UNOC : objectif 18 000 aires marines éducatives d’ici 2030 (TNTV)

À l’occasion du sommet des Nations Unies sur l’océan (UNOC) à Nice, Kumuheitea, Mareva, Anthéa et Tearere, élèves du lycée polyvalent de Bora Bora font connaitre leur aire marine éducative (AME). Les projets y sont nombreux et inspirants : découverte des coraux, des raies manta, des poissons et un parcours d’excellence. (…). L’aire marine éducative de Bora Bora apporte une véritable dynamique scolaire, 900 élèves y participent. Un conseil de la mer a été mis en place dans lequel une cinquantaine de délégués de classe se retrouve pour discuter des projets une fois par mois.  Maueau Tehani, professeure de SVT depuis 13 ans au lycée polyvalent et accompagnatrice du groupe à Nice, précise : "Il y a les projets de terrain, et au lycée, un parcours scientifique d’excellence. Des élèves vont au CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'Environnement-CNRS) à Moorea, un jour pour huit élèves de seconde, deux jours pour quatre élèves de premières, et un stage pour deux terminales. C'est le sésame ! Cela crée une émulation", souligne la professeure, elle-même originaire de Bora-Bora. (…). "Les AME reposent sur trois piliers : connaître, vivre et transmettre la mer", explique Sophie Marisque, déléguée de l’Office français de la biodiversité en Polynésie française. Une devise qui résonne fortement en Polynésie française où, aujourd’hui, 34 aires marines éducatives impliquent près de 2 500 élèves et une centaine de classes.Ce concept, né dans l’archipel des Marquises en 2012, a fait école dans l’Hexagone à partir de 2016. (…)

UNOC 2025. Quand quatre élèves de Bora Bora présentent leur aire marine éducative à Nice (Polynésie 1ère)

Préserver l’océan en s’inspirant des savoirs ancestraux : c’est un message porté par la délégation polynésienne lors de la 3e Conférence des Nations Unies sur les océans, organisée à Nice.
Face aux défis grandissants du changement climatique et de la surpêche, la Polynésie met en lumière un outil ancestral de régulation et de protection :  le rahui. Ce système traditionnel, fondé sur l’interdiction temporaire d’accès ou de prélèvement de ressources naturelles dans une zone délimitée, suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de nombreux acteurs à travers le monde. (…). Des chercheurs et acteurs de la conservation s’intéressent désormais à l’adaptabilité du rahui dans d’autres contextes. Pierre Sasal, chercheur du CNRS et du Criobe de Moorea, étudie actuellement son implantation dans l’hexagone. (…). En France métropolitaine, un rahui existe déjà en Aquitaine, et un second projet pourrait voir le jour prochainement. (…). En 2024, la Polynésie française comptait officiellement 36 rahui en activités. Des pratiques similaires sont recensés dans une quarantaine de pays.

Le rahui séduit à l’UNOC (TNTV)

Une aire marine protégée de plus d’un million de km² au fenua, c’est ce qu’a annoncé le président du Pays, Moetai Brotherson, lors du conseil des ministres extraordinaire à la Présidence ce vendredi 6 juin. Une initiative saluée par le président de la République, Emmanuel Macron, qui qualifie cette décision d'historique pour la protection de l'océan Pacifique.
La Polynesie est fortement représentée à Nice pour cette 3ème conférence des Nations Unies sur l'Océan, soit une délégation d'une centaine de personnes.  Une aire marine protégée de plus d’un million de km² au fenua, c’est ce qu’a annoncé le président du Pays, Moetai Brotherson, lors du conseil des ministres extraordinaire à la Présidence ce vendredi 6 juin. De nouvelles mesures ont également été annoncées concernant la pêche hauturière. (…). Le président de la République poursuit en affirmant que "cette catégorie permettra une gestion durable des ressources, conciliant conservation de la nature et activités humaines traditionnelles, compatibles avec la protection des écosystèmes." Pour Emmanuel Macron "ce n’est qu’un début." Il a conclut en précisant que "les réflexions continuent en vue d’étendre cette protection de catégorie 2 aux archipels des Australes et des Marquises d’ici au 8 juin 2026. Nous donnerons à la Polynésie les moyens pour surveiller ces zones.

UNOC. Aire marine protégée d'un million de km² : une "décision historique" saluée par Emmanuel Macron  (Polynésie 1ère)

# Alors que le sommet mondial sur l'océan démarre ce lundi 9 juin à Nice, cinq maires des Marquises ont fait le déplacement pour faire entendre la voix de l'archipel. Félix Barsinas, le maire de Tahuata était l'invité du journal ce vendredi 6 juin. Il a notamment rappelé que cela fait dix ans qu'ils réclament une aire marine protégée à 30 miles nautiques, et non 15 comme annoncé par le président Moetai Brotherson ce vendredi 6 juin. INTERVIEW (…)
(…) "Je peux vous dire au nom de tous les maires nous sommes vraiment dépités de l'annonce officielle parce que ce n'est pas la requête, ce n'est pas le combat que nous menons conjointement avec notre population des Marquises et ceux qui vivent à Tahiti.Nous demandons et nous restons constants dans notre combat, à savoir les 30 nautiques. Faire en sorte que l'ensemble de l'archipel des Marquises soit validé en zone de pêche pour les types d'embarcations traditionnelles tout simplement. On n’interdit pas aux pêcheurs de Tahiti, des Tuamotu, de Rurutu de venir pêcher en utilisant ces embarcations traditionnelles, ce n'est pas réservé exclusivement aux pêcheurs Marquisiens”. (…)

UNOC. Les maires des Marquises dépités par l'annonce du président Brotherson sur l'aire marine protégée  (Polynésie 1ère)

Les maires des Marquises, également présents à Nice pour le sommet des Nations Unies sur l’océan, refusent le zonage côtier de leur archipel à 15 milles nautiques annoncé par Moetai Brotherson vendredi. Ils demandent une limite à 30 milles, comme celle annoncée pour les îles de la Société. Ils demandent aussi la création d’une autre zone de protection forte de 310 000 km2 au Sud et à l’Est de leur archipel, et une définition stricte de la pêche artisanale.
« Ce n’est pas acceptable », dit le maire de Ua Pou Joseph Kaiha. Depuis Nice où ils assistent à la conférence des Nations Unies sur l’Océan, les hakaiki des Marquises protestent contre le zonage côtier de 15 milles nautiques annoncé vendredi par Moetai Brotherson autour de leur archipel. Insuffisant pour empêcher les thoniers de Tahiti de venir concurrencer les pêcheurs locaux à l’intérieur même de l’aire marquisienne. Et alors que le sommet international parle de préservation des ressources, « on a l’impression que la décision de Moetai, c’est plus pour porter les intérêts des armateurs. » (…). Et même si le président du Pays a déclaré que le Pays se donnait davantage de temps pour la concertation avant de délimiter ces zones, les maires des Marquises ne sont pas apaisés, d’autant que les îles de la Société, elles, bénéficieraient d’un zonage à 30 milles nautiques. Les Marquises veulent le même traitement. (…)

Les hakaiki refusent le zonage côtier à 15 milles nautiques  (Radio 1)

La redéfinition des zones de pêche annoncée par Moetai Brotherson ne fait pas l'unanimité. Le président du Pays souhaite notamment un zonage côtier à 30 nautiques dans l'archipel de la Société, et à 15 nautiques aux Marquises, ce qui déplaît fortement aux hakaiki. Les limites des zones de pêches, c’est un sujet tendu. Car thoniers et poti marara se disputent une ressource qui s’est raréfiée. Le poisson est parfois très loin des côtes et parfois très près. Mais tous le veulent. Le président Moetai Brotherson projette d’autoriser une augmentation des limites pour les poti marara des Iles de la société à 30 nautiques au lieu de 15. Une nouvelle plutôt bien accueillie par certains pêcheurs, même s’ils avaient demandé plus. (…). Dans les autres archipels, la limite reste à 15 nautiques. La nouvelle n’est pas appréciée notamment par le maire de Nuku Hiva. " On est un peu déçus de cette annonce parce que c'est un dossier qui est en souffrance depuis plus de 10 ans " indique Benoît Kautai. Les hakaiki espèrent une meilleure protection de leurs zones de pêche. (…). Ce lundi 9 juin, Emmanuel Macron a officiellement ouvert le sommet des Océans à Nice. Dans son discours d’ouverture, le chef de l'État a annoncé la ratification du Traité sur la haute-mer et son opposition à l’exploitation des grands fonds marins. Il a salué l’action de la Polynésie, qui va créer une aire marine protégée de près d’un million de km². 

Les nouvelles zones de pêche proposées par le Pays divisent (Polynésie 1ère)

# Invités à assister au conseil des ministres qui a acté le renforcement de la protection de la ZEE polynésienne, les représentants des pêcheurs hauturiers et des pêcheurs côtiers ont fait état des points qui restent à éclaircir, et le gouvernement se donne un délai supplémentaire pour finaliser les discussions. Les longliners veulent des zones de « no take » évolutives, et les pêcheurs côtiers veulent pouvoir aller au-delà des limites de 15 et 30 milles nautiques qui leur sont proposées.
Le Cluster maritime de Polynésie française et les armateurs de pêche hauturière soutiennent la réforme, et seront intégrés au conseil de gestion de l’aire marine protégée Tainui Atea. Yann Ching,  directeur général de l’armement Vini Vini et président de l’Association des armateurs de pêche hauturière, se déclare « globalement satisfait » : « On sait très bien qu’il est important de préserver notre environnement, notre océan et les espèces. Donc on estime que ce qui a été pris comme décision va dans ce sens. » Pour ce qui concerne les zones surprotégées, aussi appelées « no take zones », les pêcheurs hauturiers ne se montrent pas inquiets… (…). Les pêcheurs côtiers aussi seront intégrés à la gouvernance. Mais eux ne sont pas d’accord avec l’aire de jeux qui leur est réservée : 15 milles nautiques autour des Marquises, des Australes et des Gambier, et 30 milles nautiques autour des îles de la Société. L’annonce faite par le président du Pays est ainsi une réponse, négative, à la demande d’extension de distance que les pêcheurs côtiers ont faite il y a trois ans à la DPAM. (…). Depuis Nice, Moetai Brotherson a donc validé un « délai supplémentaire afin de finaliser les discussions » avec les acteurs de la pêche. Dans l’immédiat, la Polynésie défendra « le modèle de pêche polynésien, unique dans le Pacifique », comme l’a rappelé le président du Cluster maritime Stéphane Perez, la « suite logique des rahui des communes » selon le président de la FAPE Winiki Sage. Le président du Pays, lui, va mettre en avant la capacité du fenua à « faire devenir moderne quelque chose que nous avons hérité de nos tupuna »

Tainui Atea : les pęcheurs, pas totalement embarqués dans la vision présidentielle (Radio 1)
 

Écouter la science et agir pour l’océan. Avant l'ouverture de la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan, (UNOC-3), les scientifiques réunis en Congrès à Nice, ont lancé un appel aux chefs d’Etats et de gouvernements qui se réunirons à partir de lundi 9 juin, pour agir et agir vite, en s'appuyant sur la science. 10 recommandations ont été rendues publiques et un appel spécifique à agir pour sauvegarder les récifs coraliens. Il y urgence pour le chercheur polynésien, Tamatoa Bambridge.
Écouter la science et agir pour l’océan. Avant l'ouverture de la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan, (UNOC-3), les scientifiques réunis en Congrès à Nice, ont lancé un appel aux chefs d’Etats et de gouvernements qui se réunirons à partir de lundi 9 juin, pour agir et agir vite, en s'appuyant sur la science. 10 recommandations ont été rendus publiques et un appel spécifique à agir pour sauvegarder les récifs coralliens. Il y urgence pour le chercheur polynésien, Tamatoa Bambridge, l’un des auteurs de ces recommandations et seul membre français ultramarin du comité scientifique international. Selon  l'universitaire, "on est extrêmement inquiets pour ce qui ses passe sous les fonds sous-marins. D'où cet appel urgent concernant la protection: "on va créer des zones tabu pour isoler les systèmes les plus fragiles. Augmenter la recherche sur ces récifs coraliens. Car si vous observez une altération à 400 mètres de profondeur, imaginez ce qui se passe à 4500 mètres sous l'eau". (…)

L'état des récifs coralliens inquiète le chercheur Tamatoa Bambridge. Il va réclamer des moyens au Sommet de Nice (Polynésie 1ère)

Teva Rohfritsch, sénateur de Polynésie française, était l'invité café de notre matinale radio ce jeudi 5 juin. Il est revenu sur les sujets qui font l'actualité de ces derniers jours : le sommet mondial sur l'océan qui se tient prochainement à Nice, le projet de loi sur l'aide à mourir et enfin le rapport sur le mode de scrutin des élections territoriales, rendu le 4 juin par les députés Polynésiens.
Un homme politique a toujours un avis sur tout et c'est un peu ce qu'on lui demande aussi. Ce ne sont pas les sujets qui manquent. L'UNOC, le sommet mondial sur l'océan qui se tient du 9 au 13 juin à Nice, auquel participera le sénateur Teva Rohfrtisch. Autre sujet de société, le projet de loi sur l'aide à mourir, dont le texte a été approuvé le 27 mai par l'Assemblée nationale. Avant d’etre adopté, il va poursuivre son parcours législatif au Sénat vers septembre-octobre. Il pourra connaître encore de nombreux ajustements avant de revenir à l’Assemblée Nationale pour une deuxième voire une troisième lecture. Il y a aussi le rapport sur le mode de scrutin des élections territoriales, rendu ce mercredi 4 juin par les députés Polynésiens. Un menu copieux au programme de cette rubrique invité café.

INVITÉ CAFÉ. "Les grands de ce monde ne peuvent pas prendre des accords en oubliant qu’il y a des populations qui doivent se nourrir et vivre au sein de cet océan", souligne Teva Rohfritsch à propos du sommet mondial à Nice (Polynésie 1ère)

 

# Selon le groupe international d'experts pour le climat, si la planète atteint 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui est très probable, entre 70% et 90% des coraux devraient mourir. Est-ce que des coraux résistants pourront changer la donne ? "La découverte qui pourrait sauver des récifs coralliens", titrait Le Monde le 22 avril 2025.  "Les super coraux de l’atoll de Tatakoto (Polynésie) un espoir pour les récifs", ajoutait Le Figaro le 23 avril. Faut-il vraiment s’enthousiasmer à ce point pour cette découverte ?
Nous avons demandé son avis à un chercheur de l’IRD à Nouméa. Riccardo Rodolfo Metalpa étudie les effets du changement climatique sur les récifs coralliens depuis 13 ans en Nouvelle-Calédonie. Il a aussi participé à la découverte de coraux qui s’adaptent à une acidification extrême de l’eau dans la mangrove de Bouraké. (…). "Oui, on va sauver les récifs coralliens grâce à ces coraux résistants que j'ai trouvés dans cet endroit particulier". Ce sont des pistes importantes, ça nous donne de l'espoir, mais il faut garder en tête que la seule solution pour sauver une partie des récifs, c’est de limiter l'effet du réchauffement climatique sur les récifs coralliens, et donc de diminuer grandement les émissions de CO2. C’est la seule et unique solution que l’on a !

UNOC 2025. "Les super coraux n’existent pas", selon un chercheur de Nouméa en Nouvelle-Calédonie (Polynésie 1ère)

Les Outre-mer "premiers exposés" face au changement climatique, l'État doit agir, alerte un rapport. Figure de la recherche scientifique, l’Américaine décrit, dans un entretien au « Monde », le rôle crucial de l’océan mondial et les principales menaces qui pèsent sur lui, à la veille de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), à Nice, lundi 9 juin. Depuis des décennies, l’océanographe et exploratrice Sylvia Earle arpente le globe pour sensibiliser le grand public et les dirigeants politiques. Agée de 89 ans, cette passionnée des profondeurs, surnommée « Her Deepness » (« sa profondeur »), est une cheffe de file de la protection de l’océan.
(…) "J’ai assisté à des changements si importants que j’ai l’impression de vivre sur une autre planète. Lorsque j’ai commencé à plonger, dans les années 1950, personne n’était allé assez haut dans le ciel pour observer la Terre depuis l’espace. Personne ne s’était rendu non plus dans les zones les plus profondes de l’océan. A l’époque, il était moins pollué et plus riche en biodiversité. Près de la moitié des récifs coralliens mondiaux ont disparu depuis. Les mangroves et les herbiers marins ont également été sévèrement mis à mal. D’autres parties de l’océan, moins visibles, ont aussi subi des pertes. En haute mer, par exemple, on trouvait plus de thons, plus de requins".(…)

UNOC : pour l’océanographe Sylvia Earle, « protéger l’océan est une question de survie » (Le Monde) article réservé aux abonnés

Les gouvernements doivent interdire "pour toujours" l'extraction minière et la pêche en haute mer afin de protéger la biodiversité des océans, la stabilité du climat et l'humanité elle-même, plaident mercredi des scientifiques. Dans un commentaire publié dans la revue Nature avant la Conférence des Nations unies pour l’océan (UNOC-3) du 9 au 13 juin à Nice, une douzaine de chercheurs plaident pour une meilleure protection des habitats marins dans les eaux internationales, qui couvrent près de la moitié de la planète. Leur exploitation « risque de causer des dégâts irréversibles » , écrivent-ils.
Callum Roberts, professeur de conservation des milieux marins à l’université britannique d’Exeter, et l’un des auteurs de l’article, suggère de s’inspirer des accords internationaux pour protéger l’Antarctique en tant que « bien commun planétaire » . Les gouvernements devraient s’accorder pour laisser la haute mer « intacte » afin d’éviter « des conséquences potentiellement catastrophiques d’une exploitation que l’on ne peut pas contrôler » , a-t-il dit à l’AFP. Ces espaces sont plus que jamais menacés, le président américain Donald Trump ayant ouvert la porte à l’extraction minière sous-marine en haute mer. Dans leur article appelant à interdire toute forme d’extraction « pour toujours » , les experts estiment qu’il faut aller plus loin que le traité pour protéger la haute mer, adopté en 2023 mais qui doit encore atteindre 60 ratifications pour entrer en vigueur. La France espérait les obtenir à Nice mais les attend désormais « d’ici la fin de l’année ».

Haute mer: pêche et extraction minière doivent être interdites « pour toujours », plaident des scientifiques (TNTV)

Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi ŕ Nice des rčgles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.
Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d'Azur, dont beaucoup du Pacifique et d'Amérique latine, pour cette troisième conférence de l'ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG. "Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n'est à vendre, pas plus que l'Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre", a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l'exploitation minière des fonds marins, désormais soutenu par 36 pays et l'Union européenne. Il a qualifié de "folie de lancer de l'action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (...) quand nous n'y connaissons rien ! ". “Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West", a lancé dans la foulée le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
À l'esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer -- unilatéralement -- l'exploitation des "nodules" de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n'appartiennent pas. "Nous voyons maintenant planer sur l'océan la menace de l'unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu'il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international", a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
Il a appelé à des "actes clairs" de l'Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette "course prédatrice" aux métaux sous-marins. (…) La communauté internationale s'est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd'hui.  Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.
Mais "protection" signifie rarement interdiction de la pêche ou d'autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection. "Nous allons échouer (à atteindre l'objectif) 30X30", a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu'au rythme actuel, il faudrait "300 ans" à la communauté internationale pour protéger "complètement" 30% des océans.

À Nice, coalition contre la "course prédatrice" vers les fonds marins (Tahiti Infos) -AFP

 

 

EN COMPLÉMENT, QUELQUES ARTICLES DE LA PRESSE NATIONALE


Sommet sur l'océan à Nice : la plus grande aire marine protégée du monde va voir le jour en Polynésie française  (France Info)

La haute mer, zone de non-droit pillée par quelques États (Reporterre)

UNOC 2025. Que sait-on des grands fonds marins situés au large de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna et de la Polynésie française ? (France Info)

Océans : comment mieux protéger les fonds marins ? (France Info)

Océans en danger : un traité pour mieux protéger la vie marine ? (France Info)

Ressources marines : l'exception polynésienne (Radio France)

« Au nom de la mer : vers une pêche durable ? », sur Ushuaïa TV : la lutte contre l’imposture des aires marines « protégées » (Le Monde) -abonnés

UNOC 2025. La hausse du niveau des mers, "drame humain" et obligation d'agir dans les Outre-mer (France Info)

Conférence des Nations-Unies à Nice: un Sommet de l’Océan entre deux eaux (Libération)

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