Bilan en cours de la faune aquatique des rivières de Papenoo
- Détails
- Publication : samedi 15 novembre 2014 11:42
Une étude d'une durée de trois ans a été lancée en octobre dernier dans la vallée de Papenoo, la plus grande des vallées de Tahiti, qu'irriguent plusieurs rivières. La jeune chercheuse, doctorante en biologie, Hereia HELME va arpenter ces cours d'eau munie du matériel ad hoc pour établir un bilan de la faune aquatique - et notamment des anguilles - et évaluer l'impact des constructions hydro-électriques sur leur développement.



Quarante ans.
Le vingtième siècle a été le temps d'une révolution majeure concernant la relation de l'humain à son milieu.
Un écosystème basé sur un animal, le corail, ultra-sensible au réchauffement et à l’acidification des eaux ; une altitude moyenne de 2 mètres ; une mince lentille d’eau douce stockée entre la mer et la soupe de corail. Les atolls sont dans les premières lignes face aux dangers du dérèglement climatique qui a déjà commencé à modifier notre environnement.
Les stocks de thons rouges méditerranéens (Thunnus thynnus) sont en chute libre. En 2007, la population de géniteurs ne représentait déjà plus qu'un quart de celle présente 50 ans plus tôt. Aujourd'hui, le WWF est clair : au stade actuel de prélèvement, l'espèce aura disparu de la zone en 2012...
Tous les 4 ans, l'Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) publie le bilan mondial des récifs coralliens. Dans ce dernier rapport, rendu public aujourd'hui, le monde a définitivement perdu 19 % de ses récifs, 15 % risquent de disparaître dans les dix ou vingt prochaines années, et 20 % supplémentaires sont menacés de disparition dans les vingt à quarante ans si rien ne change. Et ceci sans même tenir compte des effets du réchauffement climatique, qui constitue une menace majeure pour ces écosystèmes.
Plusieurs phénomènes sont à l’origine de la formation de ces zones dont la surface ne cesse de grandir. Un effet local se rencontre à la sortie des grands fleuves qui récoltent des bassins versants importants. Ces fleuves apportent en effet de plus en plus des produits qui vont entraîner pour des raisons chimiques et biologiques une chute de la concentration en dioxygène (O2). Ce phénomène de déoxygénation est appelé hypoxie (mais anoxie quand il n’y a plus du tout de dioxygène.
On peut à juste titre se demander si le concept de développement durable, déjà galvaudé, toujours flouté, recouvrait une certaine réalité ou n'était finalement que l'émanation fumeuse d'esprits bureaucratiques torturés. Si cette notion semble en effet peiner à s'imposer sur la planète, que dire de son incarnation en Polynésie ?
Contactez directement l'équipe de rédaction de AvA en écrivant à cette adresse :
AvA-infos est un site d'information participatif. Vous faites partie d'une association, vous êtes actif dans le développement durable ? Envoyez vos articles à paraître sur AvA-infos, ou indiquez vos prochains rendez-vous à ne pas rater dans l'Agenda...