Fragilité des cétacés face à divers facteurs naturels ou humains : une vingtaine de globicéphales se sont échoués sur une plage de Hiva Oa ; Ils peinent à survivre dans un environnement de plus en plus hostile : la compagnie locale Air Tahiti, met à l'honneur les oiseaux endémiques du fenua en collaboration avec la (SOP) Manu ; À Tatakoto, dans l'archipel des Tuamotu, les chercheurs ont mis en évidence une concentration de coraux capables de résister à des épisodes de réchauffement océanique intenses ainsi qu'à des fluctuations de températures extrêmes ; À Tahiti, Virginie Duvat, spécialiste des risques côtiers et de l’adaptation au changement climatique en milieu insulaire tropical, a animé une conférence concernant l'adaptation des écosystèmes côtiers et marins pour s’adapter au changement climatique dans les îles tropicales ; Troisième édition du "Loto de la biodiversité" placée sous le signe de la protection des littoraux et des océans dans le cadre de l'"Année de la mer": Ce jeu permet de financer des projets, dont un en Polynésie.

# Un triste événement s’est produit sur la plage de la vallée isolée de Eiaone, à Hiva Oa, aux Marquises. Une vingtaine de cétacés se sont échoués. Parmi les hypothèses les plus probables, celle de la désorientation du chef du groupe. Le phénomène est récurrent dans l'archipel.
"On n'a pas d'hypothèse exacte aujourd'hui mais la principale et celle qui revient assez souvent c'est que ces groupes de cétacés, les globicéphales tropicaux, ont généralement un leader qui mène le groupe. Si ce leader est désorienté pour différentes raisons, tout le groupe le suit et ça peut mener à ces échouages massifs" explique Aeata Richert, gestionnaire du réseau des gardiens de l'océan (RGO) à Hiva Oa. C'est le RGO qui a publié l'information ce mercredi. (…). Le phénomène est récurrent dans l'archipel, "illustrant la fragilité des cétacés face à divers facteurs naturels ou humains" comme le rappelle le RGO (…) En cas d'échouage ou si vous observez un animal marin en détresse, le Réseau des Gardiens de l'Océan est joignable au 89 57 14 30.

Une vingtaine de cétacés "désorientés" s'échouent à Hiva Oa (Polynésie 1ère)

Mardi (22/04), une vingtaine de cétacés ont été retrouvés morts à Hiva Oa. Treize se sont échoués sur la plage de la vallée isolée de Eiaone. Les autres ont été retrouvés au large.
(…) Selon le RGO, ces échouages sont souvent la conséquence d’une désorientation du chef du groupe. « Les globicéphales sont des cétacés sociaux : ils suivent instinctivement leur leader. Si ce dernier est malade, blessé ou désorienté – à cause de perturbations sonores sous-marines, d’anomalies magnétiques ou encore de conditions météorologiques défavorables – il peut involontairement conduire tout le groupe vers des zones dangereuses, comme les hauts-fonds ou les côtes ».

Une vingtaine de globicéphales s’échouent à Hiva Oa (TNTV)

(…) “Le référent du Réseau des Gardiens de l’Océan (RGO) a été alerté et a immédiatement déclenché la procédure d’intervention. La gendarmerie, la police municipale, la Commune de Hiva-Oa, la Subdvision de l'équipement ainsi que le référent local, se sont rendus sur les lieux pour évaluer la situation", écrit l’association sur les réseaux sociaux. D’après les premières observations, il s’agirait principalement de Globicephale tropical (Globicephala macrorhynchus) adultes, tous retrouvés morts. (…). La Subdivision de l’Équipement, avec l’accord de la DIREN (Direction de l'Environnement Polynésie Française) et du propriétaire du terrain, a procédé à l’enterrement des animaux sur place, conformément aux recommandations sanitaires et environnementales en vigueur. (…) En 2018, 11 péponocéphales étaient retrouvés échoués. Idem en mai 2022 avec 4 globicéphales vivants à Atuona, retrouvés échoués, dont deux ont été sauvés grâce à l’intervention de la population, du RSMA et du référent du réseau.
Enfin, en février 2022, un globicéphale blessé s’est échoué à plusieurs reprises ; les tentatives de sauvetage avaient alors échoué.

Une vingtaine de cétacés découverts morts à Hiva Oa (Tahiti Infos)

 

 

# Ce mercredi (23/04), la compagnie Air Tahiti dévoilait une livrée inédite via son tout dernier ATR 72-600, baptisé Revanui. Un avion arborant des oiseaux endémiques de la Polynésie française et en danger d'extinction critique. Un projet en collaboration avec la Société d'ornithologie de Polynésie (SOP) Manu visant à sensibiliser la population quant à la préservation de ces espèces.   
Ils se font rares. Les oiseaux endémiques peinent à survivre dans un environnement de plus en plus hostile, impacté par l'effervescence des espèces exotiques envahissantes. Pour rappel, la Polynésie française constitue le troisième pays au monde comptant la plus grande proportion d'oiseaux menacés. En effet, aujourd'hui, sur les 30 espèces endémiques restantes, 20 sont menacées, dont 10 en danger critique d'extinction. Parmi elles, cinq de ces espèces comptent moins de 200 individus : le Monarque de Fatu Hiva (19 individus), la Gallicolombe erythroptère (180 individus), le Ptilope de Rapa (140 individus), le Monarque de Tahiti (150 individus) et le Puffin de Rapa (120 individus). Méconnus du grand public, ces oiseaux peinent à susciter l'attention de la population et des autorités. Une réalité que le groupe Air Tahiti et la Société d'ornithologie de Polynésie (SOP) Manu espèrent voir évoluer.En effet, ce mercredi, la compagnie aérienne Air Tahiti dévoilait son tout dernier ATR 72-600, le Revanui. Un nouvel avion, arrivé en Polynésie en décembre dernier, et dont l'habillage espère attirer l'attention des futurs passagers… (…)

Les oiseaux endémiques polynésiens vers d'autres hauteurs (Tahiti Infos)

Le Revanui, un ATR 72-600 de la compagnie locale Air Tahiti, met à l'honneur les oiseaux endémiques du fenua.
L’avion arbore désormais des stickers géants représentants les oiseaux rares de Polynésie. Une manière de saluer le travail de la société d’ornithologie Manu que la compagnie aérienne soutient. L’année dernière, elle avait par exemple participé à la réintroduction du héron à Huahine en transportant les oiseaux sur ces vols.
Pour habillier le nouvel ATR, la SOP Manu a fourni les photos d’oiseaux endémiques avec l’accord de la direction de l’Environnement. Le Centre des métiers d’arts a aussi participé avec la réalisation de rosaces et de motifs sur le thème des Unu.

Un avion d’Air Tahiti aux couleurs des oiseaux endémiques de Polynésie (TNTV)

 

# À Tatakoto, dans l'archipel des Tuamotu, en Polynésie française, les chercheurs ont mis en évidence une concentration de coraux capables de résister à des épisodes de réchauffement océanique intenses ainsi qu'à des fluctuations de températures extrêmes.
Des super coraux à Tatakoto ! Dans cet atoll, situé à plus de 1 000 km de Tahiti, des scientifiques du CNRS ont découvert des coraux exceptionnellement résistants à la chaleur. "Le lagon de Tatakoto a des conditions de température très contraignantes qui pourraient se généraliser à la fin du siècle, mais ça nous montre qu'il y a des coraux qui sont capables de vivre dans ce lagon. Même si on a eu de la mortalité suite à cette canicule marine, des coraux ont quand même réussi à résister", déclare Laetitia Hédouin, directrice de recherches au CNRS.
Mais les chercheurs s'interrogent. Deux hypothèses sont sur la table : une acclimatation temporaire ou plus surprenant une adaptation génétique de génération en génération.(…) Des boutures ont été prélevées sur cet atoll et replantées à Moorea. S'ils survivent, ce sera la preuve que ces coraux aux propriétés exceptionnelles peuvent repeupler d'autres récifs plus fragiles. L'atoll de Tatakoto pourrait même servir de réservoir en les transplantant dans des récifs décimés par le réchauffement climatique. Selon l'ONU, 90% des récifs coralliens risquent la disparition d'ici 2050. (Voir le reportage vidéo).

Résistants aux canicules marines : les super coraux de Tatakoto (Polynésie 1ère)

 

 

# Virginie Duvat, spécialiste des risques côtiers et de l’adaptation au changement climatique en milieu insulaire tropical, a participé en tant qu’autrice principale au chapitre “Petites îles” aux 5e et 6e rapports d’évaluation du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Dans le cadre des Conférences "Savoirs pour tous", elle animera une conférence à l’Université de la Polynésie française le mercredi 29 avril pour apporter des éléments de réponses à la question : "Peut-on s’appuyer sur les écosystèmes côtiers et marins pour s’adapter au changement climatique dans les îles tropicales" .
Entretien avec Virginie Duvat (8 questions et réponses)

Changement climatique : les écosystèmes à la rescousse (Tahiti Infos)

En savoir plus: Cycle de conférences “savoirs pour tous” (upf.pf)

 

# La troisième édition du "Loto de la biodiversité" est placée sous le signe de la protection des littoraux et des océans dans le cadre de l'"Année de la mer" 2025, a annoncé jeudi (24/04) la ministre (nationale) de la Transition écologique.
La troisième édition du "Loto de la Biodiversité", un jeu de grattage destiné à financer des projets de restauration de la nature, sera lancée lundi avec pour thème la protection des océans et des littoraux dans le cadre de l'"Année de la mer" 2025, a annoncé Agnès Pannier-Runacher. (…)
Parmi les 21 projets soutenus, huit sont en Outre-mer: en Polynésie, la restauration des écosystèmes littoraux de Tahiti en luttant contre l’espèce invasive Trachemys scripta afin de réhabiliter les écosystèmes naturels associés aux embouchures des rivières et en bordure littorale, et ainsi préserver la biodiversité indigène.
(…). Nouveauté 2025 : un nouveau ticket à gratter à l'effigie du milieu marin sera lancé pour informer des enjeux liés aux écosystèmes marins et littoraux.
Un tirage Loto spécial avec un jackpot de 10 millions d'euros (1,2 milliard Fcfp) minimum sera également proposé le 24 mai, à l'occasion de la Fête de la Nature.

Loto de la biodiversité 2025 : 8 projets soutenus dans les Outre-mer (Polynésie la 1ère)